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Construction des indicateurs de progrès

1-Qu'entend-on par indicateurs de progrès?

2-La construction d'indicateurs de progrès dans le bien-être

La construction d’indicateurs de progrès dans le bien-être se compose de deux étapes : 1. La définition des indicateurs de progrès : une fois que les groupes homogènes ont validé l’attribution aux indicateurs (synthèses), facilitateur et animateurs doivent passer à l’attribution des critères aux 4 catégories, pour, enfin, arriver à rédiger les propositions. 2. La construction du questionnaire de l'auto-enquête : Les propositions sont intégrées dans un questionnaire avec les 5 situations (c’est ce qu’on appelle échelle de signification : 1 : situation très insatisfaisante ; 2 : situation insatisfaisante ; 3 : situation moyenne ; 4 : situation bonne ; 5 : situation idéale ;) pour permettre aux personnes interrogées de se situer par rapport aux objectif de bien-être personnels pas atteints / atteints / souhaités.

ATTRIBUTION PAR CATEGORIE

L’attribution par catégorie est faite en attribuant chaque critère à une des 4 catégories (1 : possibilité ; 2 : obtention ; 3 : qualité ; 4 : soutenabilité). Pour quoi, donc, on a 4 catégories et 5 situations? Avant de situer une expression de bien-être / mal-être dans une échelle de signification, il faut identifier les éléments (contenus dans le critère) qui expliquent le passage (4 passages pour 5 situations) d’un échelons à l’autre, ce qui permet, entre autre, de donner de l’objectivité au chemin de progrès. La catégorie, donc, s’identifie avec l’élément qui permet / ne permet pas de passer d’une situation de mal-être à une situation de bien-être (et vice-versa). L’attribution sert à mettre en évidence la dynamique de rapprochement ou éloignement par rapport à l’objectif de progrès dans le bien-être. En d’autres termes, tous les critères se rapportent à une composante de bien-être, désigné par le nom de l’indicateur. L’attribution par catégories se base sur un ou plusieurs éléments permettant de situer le critère sur une échelle définissant le progrès dans le bien-être pour chaque composante de bien-être. L’attribution par catégorie est indépendante de la forme négative ou positive du critère. On peut définir les catégories par les éléments contenus dans les critères et leur influence sur la réalisation de l’objectif de bien-être (X):

  • POSSIBILITE : éléments nécessaires (manquants ou inexistants) ou qui rendent impossible atteindre X. Ceux-ci s’expriment par la possibilité à avoir X, à travers l’accès (droit, environnement, état physique, ressources personnelles…), à X, à travers un élément qui peut remettre en cause X (épuisement de ressources, violence en famille,…) ou bien par un état (physique, psychique, relationnel, sociétal) entrainant un cercle vicieux (pauvreté, discrimination,…) qui éloigne de manière irréversible de X.

Exemple : qu’est pour vous le mal-être ? : « ne pas avoir de droit au travail (A06)» (le droit étant l’élément déterminant l’impossibilité à avoir un travail.

  • OBTENTION : éléments indiquant la possession des conditions pour avoir X (chercher un emploi…), mais sans avoir X (…ne pas trouver un emploi…) ou en ayant X sans aucun élément déterminant le bien-être dans X. Ceux-ci s’expriment par le non réalisation de X (ne pas avoir un travail,…) ou par un manque de quelque chose qui rend la réalisation de X difficile, précaire, aléatoire (pas d’aide pour trouver un travail, pas d’information sur les métiers en pénurie, ne pas manger suffisamment…).

Exemple : qu’est pour vous le bien-être ? : «Accessibilité de lieux public» ; Ce n’est pas une qualité pour les handicapés, il s’agit d’une fonction basique qui facilite ou complique l’accès à un bâtiment.

  • QUALITE : éléments indiquant l’obtention de X avec des qualités complémentaires qui déterminent le bien-être dans X. Ceux-ci s’expriment par une qualité de X (un travail intéressant…), par une qualité des éléments qui donnent accès à X (un travail prés de chez moi, …), par une qualité de bénéfices lié à X (un bon salaire,…). Ils peuvent être objectifs (qualité intrinsèque, variété, adaptabilité, flexibilité,…) ou bien subjectifs découlant, par exemple, d’une liberté de choix (quand je veux…) d’un sentiment (avoir plaisir à faire X…) ou d’une capacité avancée (être sensible, conscient vers X). La qualité peut s’exprimer également en négatif.

Exemple : Qu’est pour vous le mal-être ? : « Un travail pas adapté / adapté à mes capacités (A06)».

  • SOUTENABILITE : éléments indiquant l’obtention de X avec des qualités complémentaires et la possibilité de le garder sur le long terme. Ceux-ci s’expriment par une durabilité de l’obtention de X (un travail à temps indeterminé) par une durabilité de la qualité lié aux bénéfices de X (un salaire croissant, évolution professionnel,…) dans la capacité de renouveler les formes d’obtention (nouvelles rencontres, pouvoir toujours trouver un nouveau boulot, …) ou bien en introduisant un élément extérieur capable de garantir la durabilité (éducation, transmission…).

Exemple : Que fait-vous pour votre bien-être ? « Je ne fais rien pour garder mon travail (H02)»

Pour faciliter le travail d’attribution par catégorie on peut se servir des règles d’attribution aux indicateurs (fiche 223). Conseil pratique : classer d’abord les critères en « obtention » et ensuite d’identifier les critères qui contiennent des éléments additionnels pour l’attribution aux catégories restantes.

REDACTION DES PROPOSITIONS

Chaque proposition regroupe plusieurs critères (positif ou négatif) très proches au point de vue du sens. Exemple : "Être au chômage", ne pas avoir un travail", "avoir un emploi"= « Je n’ai pas de travail, je suis au chômage (A06)». • Les propositions issues des critères de possibilité et d'obtention sont rédigées négativement et définissent respectivement la situation très insatisfaisante et la situation insatisfaisante. • Les propositions issues des critères de qualité et de soutenabilité sont rédigées positivement et définissent respectivement la situation bonne et la situation idéale. • La situation moyenne est vide, car elle est définie par l'absence d'éléments de la situation bonne (voir fiche 226).

Quelques règles pour la rédaction des propositions

  • Eviter d’ajouter des éléments qui ne sont pas dans le critère ou qui dépassent son sens explicite (adverbes, adjectifs,…). Ex : "tristesse" – Je suis toujours triste= NON.
  • Eviter de regrouper plusieurs adjectifs différents dans la même proposition (surtout dans la catégorie qualité). P. ex : critère : "un travail épanouissant", "un travail stable" ; proposition : J’ai un travail épanouissant et stable = NON. Il faut faire deux propositions.
  • Mettre la proposition à la première personne et ajouter un verbe si le critère n’en contient pas. P.ex. : « maladie » Je suis malade ; « travail » Je n’ai pas de travail.
  • Les propositions sont rédigées en première personne singulière au présent indicatif ou au passe composé. On n’utilise jamais le futur pour prévoir la durée de l’obtention. On décrit plutôt au présent les conditions qui permettent d’envisager une durabilité d’un état / action. Ex : « j'ai la possibilité d'avoir recours à / de faire... pour maintenir X ».
  • Pour éviter les répétitions, vérifier que les propositions n’ont pas le même niveau de généralisation. Ex : "n’être pas en bonne santé" est équivalent à "être malade" donc la proposition serait : « Je ne suis pas en bonne santé, je suis malade ».
  • Conseil pratique : rédiger d’abord les propositions regroupant les critères en obtention.

3-La construction d'indicateurs de progrès dans l'utilisation des ressources


Dernière modification de la page : Jeudi 09 janvier 2014 14:25:04 UTC