Note explicative sur la conduite du projet CO-ACTE au niveau local
Penser le progrès en termes de capacité à vivre ensemble sur une même planète est devenu, plus que jamais dans l'histoire de l'humanité, à la fois une évidence et une nécessité. Un peu partout en Europe et dans le monde des initiatives émergent pour (re)construire cette capacité à vivre ensemble au niveau local, dans les territoires, au présent et au futur. Elles se retrouvent dans les territoires engagés dans la démarche SPIRAL et également dans des réseaux comme le mouvement Transition, les éco-villages, les Agendas 21, les plans de cohésion sociale, le mouvement zerowaste, les approches décentralisées de développement local comme LEADER et bien d’autres encore. Toutes ces initiatives partagent de manière implicite ou explicite l’idée que la réalisation de ces objectifs passent par la collaboration et la co-responsabilité entre tous les acteurs, publics, privées, citoyens de chaque territoires, pour tenter, ensemble, d'assurer le bien être de tous les habitants en respectant celui des générations futures et de la planète en général.
Ceci étant, malgré l’importance qu’ont acquis ces initiatives et mouvements sur le terrain, il sera très difficile voire même impossible d’atteindre cet objectif au niveau global sans une altération importante des politiques publiques et des cadres de références nationaux, européens et mondiaux. Les politiques et législations sont, de fait, très influencées par des lobbies qui ont des intérêts spécifiques à défendre, intérêts souvent contradictoires avec la nécessité de réviser nos modes de vie et de préserver la planète. En partant de ce constat, le Réseau TOGETHER a lancé le projet CO-ACTE dont l’objectif est de contrebalancer le poids des lobbies économiques mais avec des méthodes radicalement différentes. Considérant que la co-responsabilisation inclus non seulement les acteurs locaux, mais aussi les décideurs politiques à tous les niveaux, il ne s’agit pas d’exercer des pressions au travers de relations techniques, de contacts personnalisés à haut niveau etc., mais de développer un processus de dialogue du bas vers le haut en impliquant le plus grand nombre possible de citoyens au niveau local et en invitant les décideurs politiques à entrer dans ce processus, du niveau local jusqu’au niveau européen et mondial.
Première phase : collecte des opinions
Dans cette première phase et de façon concrète, il s’agira de recueillir l’opinion des citoyens dans les territoires qui participent déjà à ce type d’initiatives (territoires en transition, éco-villages, territoires qui développent SPIRAL, Agendas 21, territoires LEADER, etc…) ou d’autres groupes de citoyens.
Deux possibilités :
Il s’agit d’une réunion d’un groupe de citoyens quel qu'il soit (au sein d'un territoire SPIRAL ou non), il doit être si possible homogène, sinon le diviser en plusieurs groupes homogènes.
- On commence par introduire le projet, les objectifs etc.
- Poser les 3 questions de SPIRAL suivant la méthode SPIRAL :
- Qu’est ce que pour vous le bien-être de tous ?
- Qu’est ce que pour vous le mal-être ?
- Que faites-vous ou que pouvez-vous faire pour son bien-être et le bien être de tous ?
- Si vous aviez le pouvoir d’influencer les décisions politiques, quelle serait la première mesure que vous prendriez pour que la coresponsabilité entre tous les acteurs deviennent réalité, de façon à assurer le bien-être de tous et en respectant les générations futures ?
Les trois premières questions permettent de définir ensemble ce qu’est le bien-être de tous et ce qui peut être fait ensemble au niveau local. Pour que tout le monde puisse s’exprimer de manière égale et et sans discrimination, on utilise des post-it sur lesquels chacun écrit son idée de façon libre, avec une idée par post-it. Après cela, une synthèse est faite en utilisant la grille disponible sur le site internet ici. Cet exercice est essentiel pour introduire la quatrième question davantage centrée sur l’objectif du projet et également traitée de façon individuelle (post-it) et collective (par l’organisation libre des post-it sur une grande feuille).
Il s’agit de plate-formes déjà impliquées dans SPIRAL ou qui ont des approches similaires (Agenda 21, transition, eco-villages, LEADER, etc.)
Deux questions d’évaluation :
- Qu'avez-vous réussi jusqu'à présent pour progresser vers la coresponsabilité pour le bien-être de tous aujourd'hui et demain et quels ont été les facteurs de réussite?
- Qu'est ce qu'il n'a pas été possible d'obtenir et qui serait important d'obtenir et quels sont les obstacles, besoins pour y arriver?
Puis deux questions de prospection :
- Si vous aviez le pouvoir d’influencer les décisions politiques, quelle serait la première mesure que vous prendriez pour que la coresponsabilité entre tous les acteurs deviennent réalité, de façon à assurer le bien-être de tous et en respectant les générations futures ? (c’est la question centrale de CO-ACTE)
- Dans votre territoire/groupe, quelle serait votre première action ?
Deuxième phase : synthèse et initiation du dialogue politique
Pour permettre la construction d’une synthèse globale qui prend en compte l’expression de chacun, toutes les réponses des citoyens seront réunies sur le site web Wikispiral qui permet de faire des synthèses à différents niveaux. Il convient d’impliquer les décideurs poltiiques dans ce processus le plus tôt possible, en commençant par les décideurs locaux. Plus d’informations sur ces phases et les suivantes sur ce lien.