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CO-ACTE Débat sur satisfaction besoins de base Debate on basic needs satisfaction

Présentation de la page (FR)

Ceci est un espace de débat ouvert à tous sur le thème de la satisfaction des besoins de base. Vous pouvez vous exprimer à ce sujet librement et y ajouter vos suggestions et/ou expériences.

L'objectif étant de définir ensemble ce qu’est le bien-être de tous sous forme de propositions ainsi que les mesures de politiques publiques qui, selon eux, devraient être mises en œuvre pour permettre le progrès de la société vers la coresponsabilité pour le bien-être de tous aujourd'hui et demain, plusieurs éléments entrent en jeu dans cette nouvelle comme les éléments fondamentaux de ce que serait une société coresponsable et solidaire pour le bien-être de tous, générations incluses aussi bien sur l'Alimentation saine pour tous que la santé ou encore la réutilisation avec des objectifs concrets dans chacun de ces domaines.

Comment procéder ?

Vous avez deux solutions :

- soit vous inscrire sur WIKISPIRAL via ce lien https://wikispiral.org/tiki-index.php?page=New+menu : dans ce cas, vous aurez directement accès à cette page et vous pourrez la modifier et y ajouter des éléments à votre guise. Pour cela, cliquez en haut a droite sur l'icone "paramètres" et cliquer sur "modifier cette page" OU directement en bas de page sur "modifier cette page". Pour finaliser cliquez sur "enregistrer".

- soit en nous envoyant un mail sur contact @wikispiral.fr en nous précisant vos noms prénoms, fonction, etc. Nous nous chargerons d'afficher vos suggestions sur cette page.

Presentation of the page (EN)

This is a debate space open to all on the theme of meeting basic needs. You can speak about about it freely and add your suggestions and/or expériences.

The objective is to define together what well-being of all in the form of proposals as well as public policy measures, which they should be implemented in order to enable the progress of society towards the shared responsibility for the welfare of all present and future, several factors come into play in the news as the basic elements of what would be jointly responsible and inclusive society for the well-being of all generations included on both the healthy eating for all as health or reuse with concrete objectives in each of these areas.

How to proceed ?

Below you can find two solutions :

- Be register on WIKISPIRAL via this link https://wikispiral.org/tiki-index.php?page=New%20menu. In this case, you will have direct access to this page, so you can modify and add items as you like. For this, click on the top right "Settings" and click on "Edit this page" OR directly at the bottom of this page on "edit this page". To finish click on "register".

- Or by sending an email to contact @wikispiral.org and tell us your names, function, etc. We will take care to post your suggestions on this page.

Espace de débat / Debate space

Alimentation saine pour tous/ healthy food for all

Santé/Health

Réutilisations/Reusing

Approches intégrant alimentation et santé/ Approaches integrating food and health

Lien entre alimentation et santé par le revenu universel de base

Proposition ST: Dans le film « Demain » Olivier de Schutter, Commissaire des Nations Unies pour l’Alimentation réaffirme les conclusions de son rapport selon lequel l’agro écologie pourrait nourrir tous les habitants de la planète. Mais il dit en même temps qu’aucun gouvernement ne se lancera dans l’abandon de l’agriculture industrielle consommatrice de pesticides, etc. au profit de l’agro écologie car cela suppose qu’on augmente la part des revenus dédiée à l’alimentation. En d’autres termes l’agro écologie permet de produire suffisamment par ha pour nourrir la planète, voire plus que l’agriculture industrielle (voir par exemple les résultats de la perm culture par rapport au maraichage conventionnel) mais demande plus de main d’œuvre que l’agriculture industrielle. Donc sa généralisation impliquerait une ré-augmentation de la population active agricole, des prix agricoles et de la part du PIB et des revenus dédiés à l’alimentation, à l’inverse de la tendance depuis un siècle, ce que jamais aucun gouvernement ne soutiendra face à son opinion publique. Conclusion de de Schutter : « il n’y a pas de solution à ce problème ».

Pas de solution? Peut-être si si on fait le lien entre deux secteurs qui s’ignorent dans leur fonctionnement : l’alimentation et la santé. Si on raisonne en termes de PIB dédié à ces deux secteurs on tourne grosso modo autour de 5% pour l’agriculture et 10%, voire plus, pour la santé (chiffres à vérifier mais ce ne doit pas être loin de la vérité si on se base sur la distribution de l’usage des revenus, y compris les contributions à la sécurité sociale). La santé dispose d’un système de solidarité qu’est la sécurité sociale, du moins dans les pays riches alors que l’alimentation n’en dispose d’aucun si ce n’est les subventions aux agriculteurs (qui sont en fait des subventions indirectes aux intermédiaires et à l’agro-industrie par le jeu des prix). L’idée serait donc de proposer un rééquilibrage de la part du PIB dans ces deux secteurs (santé et alimentation) au profit de l’alimentation en créant un système de solidarité dans l’alimentation (le revenu universel de base pour l’alimentation que tu proposes) qui puisse permettre à tout le monde de se nourrir avec des produits sans pesticides (produits par l’agro-écologie). Ceci permettrait de réduire les coûts de la santé et donc le coût de la sécurité sociale. En d’autres termes il s’agirait de financer le revenu de base pour l’alimentation par la sécurité sociale, compte tenu des effets que cela pourrait avoir sur la meilleure santé des citoyens et la réduction des coûts de santé.

Les avantages d’une telle idée sont énormes car ce n’est pas seulement la santé publique qui est en jeu mais la sauvegarde de la biodiversité et de l’environnement et également la réduction, voire l’éradication du chômage par l’augmentation de la population active agricole. Donc il y a là des arguments extrêmement forts en sa faveur.

Reste à savoir comment la mettre en œuvre. Ce n’est pas simple, mais les solutions existent. Il y a deux conditions fondamentales pour que ce devienne possible.

  • La première est que si revenu de base pour l’alimentation il y a il doit servir effectivement à permettre à toute famille ou individu de se nourrir de manière saine en achetant uniquement des aliments bios ou produits sans pesticides. Cela signifie que des contrats tripartites doivent se mettre en place entre consommateurs, producteurs et l’institution publique qui financera les revenus de base (ou bipartite s’il s’agit d’un producteur en autoconsommation). A ma connaissance le seul système qui aujourd’hui pourrait permettre ce type de contrat sont les CSA (AMAP en France). Les CSA/AMAP permettent en effet le passage effectif de l’agriculture chimique à l’agriculture bio (ou agro-écologie) par un engagement mutuel et suivi partagé entre producteurs et consommateurs alors qu’il est très difficile pour un agriculteur de se lancer dans le bio face aux marchés à cause des pertes les premières années. Bref si on introduit dans ce partenariat à deux têtes (consommateurs et producteurs) une troisième tête qu’est la finance publique sous condition du passage effectif des agriculteurs à l’agro-écologie et des consommateurs à une nourriture saine (ce qui implique aussi plus de temps dédié à la cuisine, moins de consommation de viande et plus de légumes et de fruits sains) alors le développement de ce système peut passer à une autre échelle. Concrètement parlant il s’agira de mettre en place le revenu de base pour l’alimentation que tu proposes mais sous condition et dans un esprit de coresponsabilité entre producteurs, consommateurs et institutions publiques pour le passage effectif de l’agrochimie à l’agroécologie et à une alimentation saine pour tous. Cela veut dire aussi que les institutions publiques, notamment tout l’appareil d’encadrement agricole, y compris de recherche et de formation se réoriente dans ce sens.
  • La deuxième condition concerne le secteur de la santé. De même que le secteur agricole et alimentaire est l’otage des grands producteurs de pesticides (en gros 6 multinationales se partagent ce marché et le défendent avec des lobbies très puissants), le secteur de la santé est l’otage de l’industrie pharmaceutique. Ceci se retrouve dans le fonctionnement général de ce secteur où tous les moyens (médecins et autre personnel, hôpitaux, pharmacies, etc.) sont dédiés à une approche curative des malades et des accidentés et non de santé dans le véritable sens du terme. Quelques rares initiatives s’opposent cependant à cette tendance générale, notamment les Maisons Médicales en Belgique où une équipe pluridisciplinaire (médecins généralistes et spécialistes, infirmières, et même des travailleurs sociaux) passe un contrat global de santé avec la population d’un quartier ; il ne s’agit plus simplement de soigner les malades mais d’assurer la bonne santé de tous moyennant une rémunération globale fixe par habitant. C’est un changement radical car les soignants (médecins, etc.) ne sont plus payés en fonction du nombre de consultations et donc du nombre de malades, ayant objectivement intérêt à ce que les maladies ne disparaissent pas avec les effets pervers que cela peut avoir, mais bien en fonction de la santé effective des personnes. S’ils ont moins de malades à soigner, tant mieux pour eux cela prouve qu’ils travaillent bien et ils seront de toute façon payés. Ils font alors un véritable travail d’éducation à la santé, en particulier sur le plan alimentaire. Ce système lancé dans l’après 1968 en Belgique est depuis soutenu par la sécurité sociale, dans un contrat tripartite entre les équipes pluridisciplinaires de santé d’une part, les habitants du quartier d’autre part et la sécurité sociale qui finance. On retrouve là aussi l’idée du contrat tripartite.

En conclusion la mise en place d’un revenu universel garanti pour l’alimentation saine pour tous selon ces principes ne pourra se faire que progressivement en s’appuyant d’abord sur les territoires (quartiers, communes, villages) où la mise en place d’un contrat cette fois-ci quatripartite (entre habitants, agriculteurs, personnel de santé et pouvoirs publics dont la sécu) est possible en s’appuyant sur les systèmes CSA/AMAP et maisons de santé et en faisant le lien entre les deux. Dans les pays riches cela peut se faire ainsi. Dans les pays en voie de développement où la sécurité sociale n’existe pas c’est un plus complexe mais cela peut se faire en s’appuyant sur des associations de quartiers ou villages et plateformes multiacteurs. Evidemment il y a beaucoup de questions à résoudre pour un tel système, notamment tout ce qui concerne le montage financier et le financement. Il faudra en particulier constituer un fonds de démarrage pour financer le revenu de base en attendant les effets sur la réduction des coûts de santé. Mais là aussi on peut raisonner en termes d’approche territoriale, par exemple par un meilleur contrôle collectif des coûts de santé au niveau d’une même ville ou quartier. Egalement par une meilleure utilisation des ressources locales pour l’alimentation, etc. De multiples expériences existent aussi dans ce sens.

Réponse FD: L'idée est brillante, le rapprochement très séduisant. En fait beaucoup de la dernière conférence internationale santé ICN2 reposait sur ce rapprochement alimentation santé.

Pour les pays industrialisés l'idée est bien tentante, et le rapprochement entre recherché/ mouvement civiques /associations / protection sociale est hardi mais en jouant sur la motivation des personnes et mouvements, pourrait faire l'objet d'une dynamique. Le projet de réunion CO-ACTE est en ce sens très tentant, et la mobilisation/motivation des acteurs Urgenci et autres pourrait catalyser le lancement.

Pour convaincre le sponsor de l'idée (sécurité sociale) ce qui serait nécessaire serait un argumentaire avec modèle économétrique robuste qui s'appuierait sur des hypothèses telles que celles que tu avances et qui simulerait la réduction des dépenses de santé résultant d'un tel montage. Beaucoup d'hypothèses fortes à mettre en place, et des difficultés à faire un tel modèle? Mettre des gens du genre Piketty oui bien des économétriciens béton sur le coup serait vraiment utile je crois.

Une faiblesse possible dans la construction du modèle est la suivante : il n'est pas exclu du tout que les dépenses de santé continuent de croitre (dégradation générale environnement, vieillissement population, nouvelles maladies, etc.) quel que soit le modèle d'alimentation. Quelle est la part à attribuer à l'alimentation ? C'est là-dessus que se jouerait tout le rapport cout/bénéfice et la justification d'un financement de tels mécanismes.

Pour les PVD le problème est plus ardu. La mise en place des mécanismes de distribution de revenu dans le contexte actuel est plus à l'ordre du jour que jamais, mais il y a beaucoup d'eau dans le gaz avec la crise multiforme actuelle.

An interesting case study in Philippines: How CSA are developped to fight cancer

What prompted the change? Agriculture in the Philippines has long been marked by small-holders encouraged to invest in export-oriented cash crops, especially coconut oil and sugar-cane. The obvious risk for both local populations and the producers is a loss of food sovereignty and, in the worst of cases, a loss of food security.

This was precisely the situation that occurred when Hurricane Haiyan hit the Philippines in 2014, with an estimated loss of 700 million$-worth of agricultural production and infrastructure. 74% of fishermen and 77% of farmers lost their property and source of income, including in such sustainable producer-owned projects as seaweed farming. In recent years there has been strong development in the Philippines of a solidarity economy-based urban-rural movement, and there have been increasing linkages developed between urban and rural areas to both feed the cities and ensure producers have access to local markets that provide them with decent income.

What is the new model? The Community Supported Agriculture model was promoted by the national solidarity economy movement, and Dr. Doy Nacpil (with their organization, Stargrass Coalition) is the leading force behind this young network. The aim of the network is to change the agricultural model of cash crops to small-scale fruit and vegetable production that will guarantee local food security/food sovereignty in the post-Haiyan period, thus ensuring that local producers and communities become food secure. Interestingly, this movement has been consumer-driven, rather than producer driven, but nevertheless ensures peasant producers are guaranteed access to specifically defined local markets.

How does it work? Producers and local restaurateurs sign an agreement, with upfront payment at an agreed price to raise pigs, rice, goats and various vegetables. Most farms are less than one acre in size but Dr. Nacpil says “Even small farmers can earn well by diversified, integrated farming”. This agroecological approach ensures that it is easy to avoid any outside chemical inputs. The system in place uses inter-cropping, and ensures that the production is spread over the season. The local varieties of organically grown rice have proven far more productive and resilient.

Who does it benefit and what are the outcomes? As the network has rapidly developed a high reputation for the organic products grown by these producers, many local (medical) doctors are requesting delivery of fruit and vegetables for patients who are suffering from cancer. The network supplies food to hospitals, schools as well as restaurants. It has been developed as a holistic local development network to build locally resilient food systems and ensure that both producers and the local populations would recover from the trauma of the hurricane. The approach used was to work from provincial level to regional level to national, with a national consultation on Community Supported Agriculture, and the subsequent creation of a national network, (Philippine CSA Network (PCSAN).) The national solidarity economy network provided the means to do this. This project has now reached phase 3 in the Luzon and Mindanao regions, with provincial and national networks and a national coordinator. There are approximately 20 different organizations, each consisting of 20-30 farmers, each feeding around 100 families in their local communities. The farmers use the system of Participatory Guarantee Systems (PGS) as a low-cost participatory organic certification method. In the immediate post-typhoon period this also helped the producers to find help for the next growing season. The national legislation introduced in 2016 that supports organic production also has helped provide post-Haiyan relief for the producers.

Conclusion This is a clear illustration of how alternative economic solutions to free trade can support the connection of small-holders to local markets, thereby developing resilience to climate change and violent weather events in high-risk regions like the Philippines as well as building national food security and food sovereignty together with an economic paradigm change to solidarity economy.

Contact: Dr Victorio Fernando D. Nacpil <dnacphil@gmail.com> Philiippine CSA Network (PCSAN)

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Dernière modification de la page : Jeudi 12 mai 2016 14:41:22 UTC